La chirurgie de l’infertilité

L’infertilité se définit par l’absence de grossesse spontanée douze mois après des rapports réguliers et non protégés. Dans 30% des cas, l’infertilité provient de la femme et dans 30% de l’homme. Dans certains cas, elle résulte d’un problème mixte concernant les deux membres du couple.

Il est normal que quelques mois soient nécessaires pour la conception d’un enfant, même chez des couples fertiles : la probabilité mensuelle pour un couple fertile est de 25%.

Néanmoins, il est recommandé de consulter un spécialiste de la fertilité si au bout d’un an (6 mois après 35 ans) de rapports sexuels réguliers et sans contraception, aucune grossesse naturelle n’est obtenue.

Deux techniques sont particulièrement sollicitées dans le cadre d’une chirurgie de l’infertilité: l’hystéroscopie et la coelioscopie.

L’hystéroscopie opératoire 

L’hystéroscopie opératoire est une intervention permettant de regarder à l’intérieur de la cavité utérine à l’aide d’un hystéroscope (une petite caméra de 10 mm  de diamètre) et ainsi de traiter de potentielles pathologies intra-utérines (fibrome, polype, malformation utérine). 

Elle est réalisée sous anesthésie générale dans la grande majorité des cas.
 

La coelioscopie opératoire

La coelioscopie opératoire est une technique chirurgicale qui permet d’accéder à l’intérieur de la paroi intestinale grâce à de petites incisions, permettant d’intervenir sur les organes.

Cette opération peut être demandée pour confirmer un diagnostic d’endométriose, en cas de kyste ovarien ou dans le cadre d’un bilan de fertilité. 

Après un bilan de baisse de fertilité dans un couple, des traitements peuvent être proposés pour y remédier. L’infertilité n’est en effet pas irréversible, contrairement à la stérilité.

Traitement chirurgical en cas d’anomalies tubaires ou utérines

Les anomalies tubaires constituent 25% des causes d’infertilité chez la femme : il s’agit principalement de troubles qui touchent la trompe utérine. Certaines infections peuvent en être à l’origine, notamment l’infection à chlamydia.

Traitement chirurgical du SOPK ou syndrome des ovaires polykystiques

Le SOPK, ou syndrome des ovaires polykystiques, est une des premières causes d’origine endocrinienne d’infertilité. Si la plupart des traitements proposent des solutions à visée seulement symptomatique (traitement d’une pilosité excessive, de l’acné ou bien des problèmes d’ovulation) des méthodes chirurgicales peuvent limiter les risques d’infertilité.

Il s’agit de la chirurgie ovarienne par “drilling”, une technique de coelioscopie opératoire : des micro-perforations sont effectuées dans la couche superficielle des ovaires afin d’obtenir des ovulations normales et donc, des grossesses spontanées. Cette intervention serait efficace dans 50% des cas. 

Ce traitement n’est en général pas réalisé en première intention.

La chirurgie de l’endométriose

L’endométriose est souvent diagnostiquée lors d’un bilan d’infertilité : 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose connaissent des problèmes de fertilité. 

S’il n’est pas possible de soigner l’endométriose, une chirurgie peut néanmoins être envisagée pour les cas les plus graves, en cas d’échec du traitement hormonal ou encore en cas d’infertilité : cette intervention consiste en une exérèse des lésions au niveau des zones atteintes.