Troubles sexuels et infertilité

Les troubles sexuels sont souvent diagnostiqués dans le cadre d’un bilan d’infertilité. Ils doivent ainsi être recherchés et éliminés avant toute orientation vers une aide médicale à la procréation (PMA).

Il s’agit de déterminer le début du trouble, sa chronicité, ses conséquences psychologiques ainsi que son retentissement sur la fertilité.

Par ailleurs, une prise en charge sexologique est fortement recommandée afin de reconstruire l’équilibre du couple.

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Troubles sexuels chez l’homme

Les troubles sexuels masculins sont généralement peu responsables d’une infertilité du couple.

Dysfonction érectile

La dysfonction érectile est plus généralement appelée “impuissance sexuelle”: elle est définie par l’impossibilité d’avoir ou de maintenir une érection suffisante à une activité sexuelle satisfaisante. Elle peut être persistante ou récurrente et doit motiver la recherche d’une cause, qui peut être organique (vasculaire, neurogénique ou encore hormonale), psychogène ou encore mixte. La prise en charge d’une dysfonction érectile (DE) repose sur la cause retrouvée: traitement oral, local, chirurgical etc.

Anomalies morphologiques

Elles peuvent être congénitales ou acquises. Il est ici possible de mentionner le micropénis ainsi que l’hypospadias.  

L’hypospadias est une malformation congénitale qui se définit par une malformation de l’urètre et qui s’associe souvent à d’autres malformations, ce qui impacte la sexualité et ainsi la fertilité.

Troubles de l’éjaculation

L’éjaculation précoce n’est pas une cause d’infertilité (si l’éjaculation est intravaginale), mais elle peut être à l’origine de sensibilités au niveau du couple. Parmi les troubles de l’éjaculation, une anéjaculation ou une éjaculation rétrograde sont les situations les plus souvent retrouvées. Si des causes organiques peuvent être présentes (diabète, prises médicamenteuses, antécédents chirurgicaux), un contexte psychologique doit aussi être recherché.

Troubles sexuels chez la femme

Les troubles sexuels féminins regroupent les dysfonctions liées à la pénétration, au désir ainsi qu’au plaisir féminin. En fonction de l’origine du trouble ainsi que son intensité, la fertilité du couple peut en être altérée.

Parmi les motifs de consultation fréquemment rencontrés, il est possible de mentionner le vaginisme et la dyspareunie.

Vaginisme

Il s’agit aujourd’hui de l’une des dysfonctions sexuelles féminines les plus courantes. Le vaginisme est une contraction des muscles entourant l’entrée du vagin, d’où une difficulté voire l’impossibilité de pénétration vaginale. Plusieurs types de vaginismes sont retrouvés.

Cette situation engendre souvent une détresse psychologique et possiblement une infertilité.

Le vaginisme doit être distingué de la dyspareunie dont la prise en charge peut différer.

Avant de retenir l’origine psychologique, il est important d’éliminer certains diagnostics tels qu’une endométriose.

Dyspareunies

Une dyspareunie est définie par une douleur génitale et qui est associée à un rapport sexuel. Ceci est susceptible d’impacter le couple ainsi que sa fertilité.

On distingue deux types de dyspareunies:

  • Les dyspareunies superficielles sont généralement déclenchées par la pénétration vaginale et siègent à l’entrée du vagin (la douleur n’est pas de siège abdomino-pelvien mais vulvaire, vulvo-vaginal etc). Les étiologies les plus fréquemment retrouvées sont d’origine infectieuse, à savoir les vulvo-vaginites. Certaines pathologies dermatologiques de la vulve peuvent également être responsables de dyspareunies superficielles. Les modifications hormonales secondaires à la ménopause entraînent une sécheresse ainsi qu’une atrophie vulvo-vaginale, ce qui peut causer une dyspareunie superficielle. Si l’origine psychologique est possible, les causes organiques doivent d’abord être éliminées et traitées de manière adéquate.
  • Les dyspareunies profondes sont ressenties au fond du vagin, elles doivent faire rechercher des étiologies d’origine pelvienne telles qu’une endométriose, une infection génitale haute (une salpingite à titre d’exemple), des fibromes utérins, une maladie digestive inflammatoire.

Par ailleurs, une dyspareunie peut être primaire ou bien secondaire (apparaît après une période de rapports sexuels indolores).

Consulter pour une dyspareunie est une étape souvent délicate pour un grand nombre de patientes. Durant ce premier entretien, le Dr Krief est entièrement à votre écoute.

Il s’agit de caractériser la douleur, de préciser son siège, son mode de déclenchement, les éventuels facteurs favorisants, etc.

L’examen gynécologique est ensuite essentiel et doit être minutieux. Des examens complémentaires tels qu’une échographie pelvienne pourront être prescrits.