Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

Le syndrome des ovaires polykystiques, également appelé dystrophie ovarienne,  toucherait plus de 5 % des femmes en âge de procréer selon la Haute Autorité de santé (HAS). Il s’agit de la première cause d’infertilité féminine. Si les mécanismes physiopathologiques ne sont pas tout à fait identifiés, de nouvelles recommandations diagnostiques et thérapeutiques permettent aujourd’hui une meilleure prise en charge globale de la pathologie. 

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Les symptômes du Syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK

La symptomatologie du SOPK débute généralement avant la puberté et varie souvent en fonction du profil de chaque patiente. On retrouve principalement:

  • Des troubles des règles avec des cycles irréguliers voir une absence totale des règles (aménorrhée)
  • Infertilité 
  • Une pilosité importante (hirsutisme) secondaire aux troubles hormonaux (importance des hormones androgènes masculines), éventuellement accompagnée d’une acné et d’une alopécie (perte des cheveux)
  • Une prise de poids variable avec développement de troubles métaboliques et risque cardio-vasculaire.
  • Des troubles de l’humeur et du sommeil peuvent être retrouvés.

Devant la manifestation d’un ou de plusieurs de ces symptômes, une consultation précoce chez votre gynécologue est recommandée en vue d’une prise en charge optimale.

Quelles sont les causes du syndrome des ovaires polykystiques?

Le dérèglement hormonal est au centre de la physiopathologie du SOPK avec des causes multifactorielles. 

Une prédisposition génétique ainsi que des antécédents familiaux de SOPK sont retrouvés. Une insulino-résistance serait également observée chez un nombre important de patientes atteintes de SOPK, responsable d’une augmentation des taux de testostérone ainsi que des conséquences métaboliques.

Par ailleurs, la terminologie des ovaires “polykystiques” est aujourd’hui remise en question. En effet, il est désormais démontré qu’il s’agit non pas de kystes au niveau de l’ovaire mais de follicules dont le développement a été arrêté. 

Diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques

Le diagnostic se base sur les critères diagnostiques de Rotterdam établis en 2003 avec la présence d’au moins deux des suivants critères: 

  • Perturbations des règles ou absence totale des règles
  • Ȧ l’échographie pelvienne: un aspect d’ovaires polykystiques
  • Une hyperandrogénie clinique (pilosité importante, acné, alopécie)  et/ou biologique 

Une échographie pelvienne [lien de maillage avec la page échographie pelvienne] ainsi qu’un bilan biologique sont nécessaires pour le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques. 

Le SOPK est un diagnostic d’élimination. Avant de retenir ce diagnostic, d’autres pathologies doivent être éliminées. Il est ainsi important d’éliminer les autres causes d’absence des règles.

Traitement du SOPK

Le traitement du syndrome des ovaires polykystiques repose sur plusieurs volets. Le traitement symptomatique et la prévention des complications sont essentiels:

  • Le traitement des manifestations de l’hyperandrogénie: une pilule oestro-progestative est prescrite en première intention (dans le cas où une grossesse n’est pas désirée).
  • La prise en charge du surpoids à travers l’activité physique et les conseils nutritionnels. En cas d’obésité, la perte de poids peut suffire dans certains cas à rétablir l’ovulation.
  • Des mesures hygiéno-diététiques sont primordiales pour prévenir les complications métaboliques du SOPK. 
  • Les complications métaboliques doivent être prises en charge (traitement d’une hyperglycémie à titre d’exemple).
  • L’accompagnement psychologique est souvent nécessaire et doit être proposé à toutes les patientes
  • Le traitement de l’infertilité constitue un volet spécifique.

En fonction des spécificités de chacune de ses patientes, le Dr Krief vous explique les modalités de chaque traitement.

Quelles complications pour cette maladie des ovaires ?

Le syndrome des ovaires polykystiques peut être à l’origine de diverses complications telles que le développement de troubles métaboliques et cardiovasculaires à type d’intolérance au glucose, diabète de type 2, hypertension artérielle, des anomalies lipidiques (hypertriglycéridémie et hypercholestérolémie) ou encore des troubles psychiatriques ( troubles anxieux et/ou dépressifs). 

Ces complications justifient une consultation et un diagnostic précoces.

Avoir un bébé avec un syndrome des ovaires polykystiques

Si les femmes atteintes de SOPK peuvent tout à fait tomber enceintes sans avoir recours à une aide médicale, la conception peut être difficile pour certaines patientes. 

En cas d’infertilité et de cycles irréguliers, la première étape de prise en charge est l’induction de l’ovulation. Le citrate de clomifène permet l’obtention d’une ovulation dans presque 40% des cas. La résistance à un traitement par citrate de clomifène peut indiquer le recours à un traitement hormonal par gonadotrophines injectables. 

Devant l’échec de ces solutions, une procréation médicalement assistée (PMA) peut être envisagée. 

Le Dr Krief prend le temps de vous détailler chacune de ces options thérapeutiques durant une consultation dédiée.