A partir de combien de fausses couches faut-il s’inquiéter ?
Une fausse-couche précoce désigne une grossesse qui s’arrête avant 14 semaines d’aménorrhée avec ou sans expulsion spontanée. Ce seuil de 14 semaines d’aménorrhée est retenu selon l’échographie et non les règles.
Il est recommandé de réaliser un bilan pour rechercher une éventuelle cause après 2 fausses couches d’affilée ou 3 fausses couches au cours de la vie.
Bien sûr, une consultation avec un spécialiste de la fertilité peut être indiquée plus précocement si le temps mis avant d’être enceinte est supérieur à 1 an.
De manière plus générale, je pense qu’en cas de questionnement une consultation permet de faire le point pour avoir une information la plus précise possible.
A quoi sont dûes les fausses couches ?
Le risque de fausse-couche augmente avec l’âge de la femme. En effet, plus une femme avance en âge, plus ses ovocytes risquent d’être porteur d’un déséquilibre chromosomique. A ce titre, on enregistre 10 % de fausses couches chez les femmes de moins de 30 ans et plus de 20% entre 35 et 39 ans.
Certaines maladies comme l’obésité, l’hypothyroïdie, le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose, les fibromes, certaines malformations utérines ou encore le lupus avec syndrome des anti-phospholipides favorisent, elles-aussi, les fausses couches.
L’environnement, bien sûr, peut augmenter le risque avec des expositions au tabac, à l’alcool, aux perturbateurs endocriniens ou la consommation excessive de café.
Enfin, la présence d’anomalies chromosomiques chez l’un des parents augmente le risque de fausse-couche.
Peut-on éviter les fausses couches ?
Au cours du bilan réalisé en cas de fausse-couche, certaines anomalies peuvent être retrouvées et traitées.
Néanmoins, trouver un facteur favorisant de fausse couche et un éventuel traitement ne permet pas d’exclure complètement le risque de fausse-couche.
Il existe beaucoup de progrès à faire dans ce domaine, avec la découverte de potentielles causes immunologiques, et un éventuel accès en France à la FIV avec dépistage préimplantatoire des anomalies chromosomiques.
Aucune traitement préventif de fausse couche sans cause retrouvé n’est actuellement validé. Cependant, il est d’usage de surveiller plus le début de grossesse pour accompagner la patiente, ainsi que de prescrire une éventuelle supplémentation en progestérone ou un traitement par aspirine à faible dose.
Nos échanges avec les internautes
Odette
Publié le décembre 17, 2024
Bonjour, je suis une femme de 36 ans et cela fait deux ans que j’essaie de tomber enceinte. Après beaucoup de difficultés, j’ai finalement réussi, mais depuis quelques jours, je ressens des douleurs ressemblant à des crampes, accompagnées de pertes vaginales abondantes. J’ai également remarqué une diminution de la sensibilité de mes seins, ce qui m’inquiète. De plus, je me sens souvent très fatiguée et j’ai perdu l’appétit. Est ce que ces symptômes peuvent être des signes de complications, voire d’une fausse couche ? Merci pour votre réponse.
Dr Fabien Krief
Publié le décembre 24, 2024
Chère Madame,
En cas d’inquiétude mieux vaut consulter le professionnel qui suit votre grossesse pour vous rassurer.
Je reste à votre écoute,
Neige
Publié le décembre 1, 2024
BONJOUR DOC, j’ai 36 ans il ya un ans passé j’ai accouché un enfant sans vie à 31 semaines et 2 mois après je suis retomber enceinte dont je fais une fausse couche à 8sa + 5 et là je suis enceinte de 8 sa mais à l’échographie on voit seulement le sac sans embryon quoi faire ?
Dr Fabien Krief
Publié le décembre 10, 2024
Chère Madame,
J’espère que cette grossesse se déroulera bien, il faut poursuivre la surveillance,
Bon courage,
Maÿlis
Publié le novembre 28, 2024
Bonjour, je suis une femme de 41 ans et j’ai accouché trois fois. Je suis actuellement enceinte de mon quatrième enfant et depuis quelques jours, je ressens des douleurs abdominales ressemblant à des crampes ou des douleurs menstruelles, accompagnées de légers saignements. De plus, je perds connaissance fréquemment et j’ai remarqué une diminution du symptôme de nausées matinales, ce qui m’inquiète beaucoup. Docteur, ces symptômes peuvent-ils indiquer un risque de fausse couche imminent en raison de mon âge, car cela ne m’est jamais arrivé auparavant ? Merci pour votre attention
Dr Fabien Krief
Publié le décembre 10, 2024
Chère Madame,
Je pense que si vous êtes inquiète et que vous avez des problèmes de perte de connaissance il faut consulter sans attendre.
Bien cordialement,
Elodie
Publié le mai 16, 2024
Bonjour, Le tabac et l’alcool m’ont causé des fausses couches à deux reprises, ce qui a été des expériences très douloureuses émotionnellement, entraînant des sentiments de tristesse et de dépression. Bien que j’ai cessé de consommer ces substances depuis 6 mois, j’ai rencontré le même problème pour la troisième fois au cours du quatrième mois de grossesse. Je voudrais donc savoir quel intervention je devrais envisager? Merci
Dr Fabien Krief
Publié le août 1, 2024
Chère Madame,
Je vous remercie pour votre message.
Je suis désolé pour vous de cette situation.
Il est préférable de faire une consultation pour faire un bilan complet à la recherche d’une éventuelle cause connue pour ces fausse-couches.
Je reste à votre disposition,
Julie
Publié le mai 9, 2024
Bonjour, je suis une femme de 34 ans. J’ai eu une fausse couche inattendue au cours du 3e mois de grossesse, ce qui m’a beaucoup choquée car ce n’était pas arrivé auparavant. J’ai déjà eu trois enfants sans aucun problème. Maintenant, je désire concevoir un enfant à nouveau, mais j’ai découvert que j’ai une hypothyroïdie. Je voudrais savoir si cela pourrait être la cause de la fausse couche? Merci pour votre attention
Dr Fabien Krief
Publié le août 1, 2024
Chère Madame,
Je vous remercie pour votre message.
Je suis désolé pour vous.
Effectivement l’hypothyroïdie peut être un facteur favorisant de fausse-couche. Néanmoins, dans la grande majorité des cas elles sont dues à un déséquilibre chromosomique de l’embryon.
Je vous souhaite le meilleur pour la suite,