Comprendre l’impact de l’âge sur la fertilité
La fertilité féminine est étroitement liée à l’âge . Le stock en ovocytes de la femme est fabriqué au cours de la vie fœtale. Cette réserve ovarienne diminue au fur et à mesure. Vers 30 ans, la réserve ovarienne commence à se réduire, et cette diminution s’accélère après 35 ans. À partir de 38-40 ans, les chances de grossesse naturelle chutent de manière significative car les ovocytes deviennent de moins bonne « qualité ». Cette diminution de la qualité va se traduire par une infertilité , des chances de fausse couche augmentées, un plus grand risque de trisomie.
Pour les hommes, l’âge impacte également la fertilité, bien que de manière moins marquée que chez les femmes. La production de spermatozoïdes diminue progressivement à partir de 40 ans. Les spermatozoïdes deviennent moins mobiles et leur qualité peut être altérée. De plus, les risques de maladies génétiques chez les enfants , comme l’autisme ou la schizophrénie, sont également augmentés lorsque les pères sont plus âgés. Les facteurs externes, comme l’exposition à des substances toxiques (alcool, tabac, pollution), peuvent accentuer cet impact.
Les conséquences d’un âge avancé sur la conception et la grossesse
L’âge avancé peut entraîner des difficultés tant pour la conception que pour le bon déroulement de la grossesse. Chez la femme, les difficultés à concevoir deviennent plus évidentes après 35 ans, car la fertilité diminue de manière significative. Même avec des techniques de procréation médicalement assistée (PMA), telles que la fécondation in vitro (FIV), les taux de réussite diminuent de manière très importante avec l’âge, notamment en raison de la qualité des ovocytes.
Pendant la grossesse, les femmes de plus de 35 ans courent un risque accru de complications. Parmi ces risques on peut citer notamment un risque accru de pré-éclampsie, de diabète gestationnel, d’accouchement prématuré.
Les options disponibles pour concevoir malgré l’âge
Bien que l’âge soit un facteur déterminant dans la fertilité, il existe plusieurs leviers qui permettent à tout âge d’augmenter ses chances de grossesse.
- Adapter son mode de vie .
Pour les femmes comme pour les hommes, adopter un mode de vie sain peut améliorer les chances de conception. Cela passe par une alimentation équilibrée, un exercice physique régulier, et l’évitement de substances nocives telles que le tabac et l’alcool. Réduire le stress et maintenir un poids normal sont également des facteurs bénéfiques pour la fertilité.
- Suivi médical et bilans réguliers .
Un suivi médical va permettre de détecter d’éventuelles pathologies qui peuvent diminuer la fertilité ainsi que d’équilibrer d’éventuelles maladies chroniques. Chez la femme, il est recommandé en cas de projet de grossesse après 40 ans d’avoir un bilan cardiologique.
- La congélation des ovocytes ou du sperme.
Pour les femmes qui souhaitent retarder leur maternité, la congélation des ovocytes à un âge plus jeune (avant 35 ans, idéalement) peut être une option intéressante.
- Le recours au don d’ovocytes.
En cas d’échec de prise en charge ou de réserve ovarienne très altérée, le don d’ovocytes reste une option envisageable.
Les limites à connaître
Bien que les technologies modernes permettent d’aider à concevoir à un âge avancé , il est important de comprendre qu’il existe des limites à ce que l’on peut réaliser face à la nature. Les taux de succès de la FIV, par exemple, diminuent considérablement avec l’âge, en particulier après 40 ans.
Bien que l’âge soit un facteur déterminant dans la fertilité, de nombreuses solutions existent pour aider les couples à concevoir. Toutefois, il est essentiel de rester réaliste quant aux limites de ces traitements et d’être conscient des implications médicales, sociales et psychologiques de la parentalité à un âge avancé.