Anomalie de l’embryon : la raison principale d’une fausse couche
La principale cause d’une fausse-couche précoce est un déséquilibre chromosomique comme une trisomie, qui entraîne une non viabilité de la grossesse. Ces anomalies sont la plupart du temps de novo, c’est-à-dire que ce sont des accidents au moment de la formation des spermatozoïdes ou des ovocytes. Il n’y a malheureusement pas de moyen de l’éviter, la grossesse n’étant pas viable.
Avoir une fausse couche précoce ne signifie pas qu’il y aura un problème lors d’une prochaine grossesse.
La santé de la mère et la génétique : deux facteurs majeurs dans une grossesse
Une bonne santé maternelle est essentielle pour le développement optimal du fœtus. Il peut arriver cependant que la mère souffre de pathologies dûes essentiellement à la génétique (et donc non contrôlées). Des conditions médicales sont à signaler rapidement à votre médecin, car elles peuvent augmenter ou être à l’origine d’une fausse couche précoce.
Il s’agit notamment :
- Les anomalies utérines. Des malformations utérines ou des anomalies acquises telles que les fibromes ou les polypes peuvent interférer avec le bon déroulement de la grossesse.
- Les anomalies auto-immunes comme le lupus
- Les anomalies chromosomiques. Elles peuvent être préexistantes (cas très rare) comme une translocation robertsonienne d’un membre du couple ou de novo souvent apparente au moment de la fabrication du spermatozoïde ou de l’ovocyte. Dans les deux cas, un suivi par un spécialiste est essentiel. Notez qu’elles sont plus fréquentes après 40 ans chez la femme.
- Les anomalies métaboliques. Certaines situations demandent une surveillance accrue dans le cas d’une grossesse. C’est notamment le cas des femmes en situation d’obésité, atteintes d’hypothyroïdie ou souffrant de carences en vitamine B6, B9, B12.
Les facteurs externes qui favorisent l’interruption de grossesse
Les facteurs externes peuvent significativement influencer le déroulement d’une grossesse et augmenter le risque d’interruption spontanée. Parmi ces facteurs, l’environnement dans lequel évolue la femme enceinte joue un rôle prépondérant. Voici quelques conseils à suivre pour arriver à son terme sans encombre :
- Ne pas consommer de tabac ou d’alcool. Des études ont prouvées que la consommation de tabac durant la grossesse augmente de trois fois le risque de mort fœtale in utero en début de grossesse ainsi que le risque de naissance prématurée. Par ailleurs, l’alcool passe facilement du sang maternel au sang du fœtus au travers du placenta, ainsi le bébé sera directement exposé aux effets de l’alcool ingéré par la mère. Toxique pour le fœtus, l’alcool affecte le bon développement du futur bébé et peut entraîner diverses complications, dont l’interruption de grossesse spontanée.
- Éviter les perturbateurs endocriniens. L’exposition à des substances toxiques, telles que les produits chimiques industriels, les pesticides, et les solvants, peut avoir des effets néfastes sur la grossesse. De plus, la pollution de l’air, les radiations et certains médicaments non prescrits ou mal utilisés peuvent également perturber le développement fœtal jusqu’à entraîner une fausse couche.
Tout au long de la grossesse, des examens réguliers sont prévus afin d’assurer l’absence de pathologies infectieuses. Facilement détectable par une prise de sang, celles-ci peuvent se développer au cours de la grossesse et augmenter le risque de fausse couche en altérant l’état de santé de la femme et/ou du fœtus. Parmi les plus courantes on trouve :
- La toxoplasmose
- Le cytomégalovirus
En cas de fièvre pendant la grossesse, il est conseillé de consulter pour éliminer une pathologie pouvant avoir un retentissement sur le fœtus.
Une fausse couche est un évènement traumatisant dans la vie d’une femme, même si ce phénomène est fréquent. La survenue d’une fausse couche isolée ne doit pas toujours être suivie d’un bilan ou d’une consultation médicale dédiée. Néanmoins, en cas de besoin, refaire le point avec son médecin me paraît essentiel. Cette consultation permettra également une mise au point sur les facteurs de risque et de pouvoir bien être au fait des recommandations de son médecine pour la survenue d’une prochaine grossesse.
Nos échanges avec les internautes
Mélisa
Publié le juillet 5, 2024
Bonjour, après avoir retiré mon implant contraceptif il y a 7 mois, je n’ai pas réussi à tomber enceinte et j’ai certains symptômes qui me préoccupent, tels que des douleurs sévères et des nausées pendant les règles, ainsi qu’une maigreur excessive. Je voudrais savoir dans ce cas s’il est nécessaire de réaliser un bilan d’infertilité ou si cela est simplement une question de temps? Merci
Dr Fabien Krief
Publié le septembre 10, 2024
Chère Madame,
Je pense qu’il est préférable de consulter pour faire le point sur vos douleurs et nausées pendant les règles.
Je reste à votre écoute,
Vanessa
Publié le juin 20, 2024
Bonjour, je suis une femme de 38 ans et je souffre de douleurs sévères pendant les règles, ainsi que d’un cycle menstruel irrégulier et d’une insuffisance ovarienne. Cela me rend incapable de tomber enceinte. Je voudrais donc savoir si l’utilisation des comprimés de citrate de clomiphène est suffisante pour le traitement? Merci à vous
Dr Fabien Krief
Publié le septembre 10, 2024
Chère Madame,
Sans connaître bien votre dossier je dirais qu’à priori le citrate de clomiphène ne me paraît pas adapté.
Je reste à votre écoute,
Dr Fabien KRIEF
Mélanie
Publié le juin 12, 2024
Bonjour, je n’arrive pas à tomber enceinte à cause du syndrome des ovaires polykystiques, bien que j’aie utilisé plusieurs médicaments, dont Zytolia et Gynositol. Je voudrais donc savoir si je peux envisager une intervention perforer les ovaires atteints pour rétablir l’équilibre hormonal et favoriser l’ovulation, bien que j’ai 41 ans? Merci
Dr Fabien Krief
Publié le septembre 10, 2024
Chère Madame,
A titre personnel, je vous recommanderai plutôt selon votre dossier une stimulation simple voir une fécondation in vitro.
Je reste à votre écoute,
Dr Fabien KRIEF