En consultation, la question “Pourquoi je n’arrive pas à tomber enceinte ?” revient fréquemment. Malgré des rapports sexuels réguliers, l’arrêt d’une contraception et une bonne hygiène de vie, la grossesse ne vient pas. Quelles en sont les causes et quand peut-on parler d’infertilité ?
Environ 80% des grossesses spontanées surviennent dans les six mois après le premier essai. Mais au bout de 12 mois de rapports sexuels réguliers (deux à trois fois par semaine) sans grossesse spontanée, une consultation pour infertilité pdoit être envisagée.
Cette première consultation peut avoir lieu beaucoup plus tôt, parfois après six mois d’essais infructueux dans certaines conditions, notamment :
Après un entretien avec le couple, un bilan d’infertilité est prescrit. Au décours, en fonction des résultats, un traitement adéquat peut être mis en place après une explication détaillée des alternatives.
L’infertilité a des causes multiples : 30% des cas sont d’origine féminine, 30% des cas sont d’origine masculine, 20% des cas sont d’origine mixte (les 2 membres du couple) et 20% des cas d’infertilités restent inexpliqués.
Chez la femme, elle est très souvent liée à des causes médicales, notamment la diminution des capacités reproductives à partir de 35 ans, une lésion des trompes de Fallope, une endométriose, une insuffisance ovarienne ou encore un SOPK. L’infertilité peut également avoir des causes génétiques ou environnementales.
Chez l’homme, l’infertilité peut être liée notamment à une exposition à des toxiques, une cause génétique, une cause infectieuse, une varicocèle.
La stimulation ovarienne simple ou induction de l’ovulation a pour but de faire ovuler les patientes qui ont un trouble de l’ovulation (notamment le SOPK).
En première intention, des comprimés de citrate de clomiphène (clomid) sont utilisés.
Si ce traitement ne permet pas de rétablir une ovulation normale ou après un échec de grossesse après plusieurs mois, nous pouvons utiliser des injections cutanées à faire à la maison dans le même but.
La stimulation ovarienne simple peut également être utilisée pour augmenter le nombre d’ovocytes ovulés chaque mois.
L’insémination intra-utérine (IIU), consiste à après stimulation ovarienne ou non directement déposer le sperme préparé préalablement au laboratoire dans l’utérus le jour de l’ovulation.
La fécondation in vitro (FIV) nécessite une stimulation ovarienne par injection pendant une douzaine de jours pour obtenir idéalement 15 ovocytes, un recueil au bloc opératoire puis un transfert embryonnaire.
Lorsque les trompes sont bouchées, une chirurgie tubaire peut être envisagée : effectuée sous coelioscopie, elle permet de rétablir la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovocyte en retirant les adhérences.
Un drilling ovarien peut également être réalisé, notamment quand l’infertilité est provoquée par le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). L’intervention consiste à perforer les ovaires atteints pour rétablir l’équilibre hormonal et favoriser l’ovulation.
